SIAMESIS
Théo Jansen
À la suite de cette exposition, Theo Jansen a proposé que son œuvre Siamesis soit conservée par le FAB pour plusieurs années. Durant les travaux du Garage Moderne, partenaire historique du FAB, l’équipe du festival a proposé d’exposer temporairement cette œuvre monumentale à la Cité Bleue.
Rendez-vous du 28 septembre au 13 octobre prochain pour la 9 ème édition du FAB !
L'oeuvre
Siamesis (2010)
Période : Suicideem 2009-2011
Matériel : PVC, ruban adhésif, plastique, colson
Dimensions : 1100 x 400 x 420 cm
L’œuvre Siamesis est né dans la période que Theo appelle "Suicideem" de 2009 à 2011. Une période de l'évolution des Strandbeest caractérisée par la destruction. Les conditions ultimes avaient été atteintes ; des conditions techniques différentes et un nouvel entraînement aérien, la bête marchait pas à pas. Tout allait bien jusqu'à ce que ces générations arrivent sur la plage. Les irrégularités du sol et le sable meuble étaient désastreux pour le système, la bête était soumise à d'énormes tensions et se cassait régulièrement la colonne vertébrale.
« Siamesis à un nouveau système de pompe, qui la fait marcher étape par étape depuis les épaules jusqu’aux pattes. Quand j’ai commencé à les sortir sur la plage elles se tuaient elle-même en brisant leur dos à cause du sol qui n’était pas parfaitement plat. J’ai nommé cette période la période suicidaire. Siamesis ne peut survivre que dans des musées et c’est aussi pour ça qu’elle est jaune, à la différence des blanches qui se sont éclaircies au soleil. »
Theo Jansen
Présentation de l'artiste
Ces étranges animaux, qui se déplacent avec une grande légèreté et beaucoup de grâce, reviennent au cours des années avec de plus en plus de force et d’agilité. Plusieurs générations de bêtes se sont ainsi succédé sur le sable. De la première rudimentaire qui n’arrivait pas à se déplacer à la dernière, certainement la plus complexe, Theo Jansen n’a jamais cessé de croire en leurs capacités et en leur force.
Ces créatures, ce sont les siennes, il les a pensés, construites et menés jusqu’au bout de ses rêves. Malgré leur précarité et la fragilité de leur fabrication, il persiste toujours à les faire exister dans un monde où la nature reprend ses droits. Il s’engage dans la création de ces formes sculpturales, qu’il veut vivantes et qu’il fait exister dans un paysage grandiose. L’adéquation qui existe entre ces structures squelettiques constituées de tubes en PVC, de bouteilles en plastiques et de matériaux recyclés, l’énergie éolienne qui les fait fonctionner et l’espace naturel dans lequel elles évoluent permet à Theo Jansen de composer un univers poétique peuplé par un bestiaire fantastique.
Theo Jansen, est né en 1948 à Scheveningen près de La Haye. Après des études scientifiques, il décide de se consacrer uniquement à une production artistique. C’est en observant la nature, plus particulièrement le phénomène des marées, qu’il imagine la fabrication de digues mouvantes. De cette volonté de lutter contre l’érosion des plages naîtront ses premières créatures, moitié animal et moitié machine. Dès le début, il les conçoit évolutives et autonomes pour l’immensité des plages de sable.
A la fois, artiste, ingénieur et inventeur, Théo Jansen conjugue art et sciences. Il utilise des logiciels de simulation de vie artificielle pour concevoir ces gigantesques sculptures cinétiques. Ses œuvres ont été largement exposées à l’international, dans des musées d’art contemporain comme dans des festivals et des foires. Entre création plastique et ingénierie, Théo Jansen contribue à abolir les frontières et permet à chacun de retrouver le goût de l’invention et surement une part de son enfance.